Abstract
[French only]
L’obésité est associée à des symptômes respiratoires qui, selon des études, s’améliorent avec la perte de poids; toutefois, ces observations ne sont pas bien reproduites par la spirométrie et peu d’études mesurent la mécanique respiratoire au moyen de l’oscillométrie. Nous vérifions si des modifications précoces de la mécanique pulmonaire consécutives à la perte de poids sont détectables par l’oscillométrie. En outre, nous vérifions si les changements de la mécanique pulmonaire mesurés dans la position couchée après la perte de poids sont associés à des modifications de la qualité du sommeil. Avant et 5 semaines après une chirurgie bariatrique, on évalue par la spirométrie, l’oscillométrie, la pléthysmographie et l’Index de la qualité du sommeil de Pittsburgh dix-neuf femmes gravement obèses (indice de masse corporelle moyen : 47,2 ± 6,6 kg/m2). On administre les tests dans les positions debout et couchée, avant et après la bronchodilatation avec 200 μg de salbutamol. Cinq semaines après la chirurgie, la perte de 11,5 ± 2,5 kg n’est pas associée aux variations des données spirométriques et pléthysmographiques sauf en ce qui concerne la capacité résiduelle fonctionnelle. À la suite de la perte de poids, on n’observe pas de variation de la résistance du système respiratoire en position debout (« Rrs ») et de la réactance. Toutefois, fait important à noter, la perte de poids suscite une diminution substantielle de Rrs dans la position couchée. De plus, la qualité du sommeil s’améliore significativement et elle est hautement corrélée à la diminution de Rrs dans la position couchée. Avant la perte de poids, les patientes ne répondent pas au bronchodilatateur quand l’évaluation se fait dans la position debout que ce soit par spirométrie ou oscillométrie; après la modeste perte de poids, la réponse au bronchodilatateur revient aux valeurs normales. Conclusion. Très peu de temps après la perte de poids, on observe une amélioration de la mécanique pulmonaire surtout en position couchée, d’où l’amélioration de la qualité du sommeil. Ces améliorations se détectent par l’oscillométrie, mais pas par la spirométrie. [Traduit par la Rédaction]